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You will be found |ft Raf

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Vampire
Ariel Callaghan

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Ariel &    @Raffaele Amante    
I never thought I'd hear my heartbeat so loud
I can't believe there's something left in my chest anymore
But goddamn, you got me in love again

Tu étais dans la merde. Parce qu'une image ne quittait pas ton esprit, parce qu'un sang était le seul à te donner réellement envie. Les autres étaient fades. Tu avais passé la soirée avec cet homme et tu n'avais pas réussi à te le sortir de la tête. Tu n'arrivais pas à oublier son regard, ses mots, ce mordant qu'il avait, alors même qu'il n'était qu'un simple humain, teigneux face au reste du monde pour se protéger. Il avait croisé ton chemin, et n'avait pas dégagé de ton chemin par la suite. Il y avait son ombre partout, et son absence te semblais d'autant plus prégnante. Tu lui avais demandé si il était disponible ce soir. C'était un escort. Mais tu avais l'argent, pour te payer sa compagnie. La première fois, tu l'avais fais sur un coup de tête. Pour te sortir de cette éternelle routine.

Il était ce vent frai, ce renouveau dont tu avais besoin. Le rendez-vous posé, tu terminais de donner tes instructions, et d'effectuer les tâches. Le château était dans un état impeccable, comme toujours et tu veillais au grain. La suite ? hé bien elle consistait à te rendre présentable, tout en respectant les modes modernes. Une chemise à dentelle fine sur laquelle se refermait une veste sombre ferait l'affaire. Tu sortais également des lunettes de soleil rondes aux verres pourpres plus pour le côté esthétique que pour protéger tes yeux. Jeans, une paire de docs blanches, et tu étais parti. Le voyage jusqu'à la librairie se fit à moto. Tu aimais la sensation de vitesse que tout cela te procurais. -Si tu savais te téléporter ça se saurait, et voler ? Tu risquais d'être vu. Le corps de ton adelphe brûlant était encore dans ton esprit, tu n'avouais ta nature qu'à quelques rares personnes-.

Tu finis par entrer dans la librairie, prenant soin d'essuyer tes pieds au paillasson, avant de te présenter à lui, il n'y avait plus personne, le comptoir était sur le point de fermer. Regard rieur, un brin charmeur, tu lui adresses un demi sourire.

"Bonsoir Raffaele."
Ta voix, aussi douce que du velours. Tu n'élevais jamais cette dernière, mais tu savais qu'elle exprimait très bien certaines émotions sans avoir à s'élever vraiment. Tes doigts viennent doucement prendre sa main, la portant à tes lèvres. Tu venais d'un autre temps, d'une autre époque, et même si tu avais vécu parmi les humains, tu avais ce décalage désuet, qui faisait que tu ne faisais pas totalement parti de ce monde. "Tu m'as manqué, tu sais." Sincère, c'est un aveux qui ne voulait pas dire grand chose. L'aveu d'un bon moment passé ensemble. "Comment vas-tu ? De nouveaux romans à me conseiller ?" Car au final, c'était bien dans ce café librairie que vous vous étiez rencontrés la première fois, puis tu avais revu sa gueule, sur ce site d'escort, en freelance, et tu avais cédé. Par jeu, par ennui, et aussi parce que cette lueur farouche dans le fond de ses prunelles, cette combativité, tu trouvais tout ça beau.
 
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Humain.e
Raffaele Amante

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@Ariel Callaghan // 01/MAY/23 // Victoria


C’était un miracle que le café continue à tourner, lorsque l’on voyait la manière dont le gérant accueillait les clients. Aucun sourire, aucun petit mot gentil ; tout au plus avait-on le droit à un bonjour et à une recommandation silencieuse glissée sur la table tandis que l’on sirotait une boisson qu’il n’avait pas servie avec forces courbettes. Raf n’était, de toute manière, pas connu pour sa gentillesse – et bien que son niveau sur tripAdvisor, Yelp et Google soit plus que décent, tous les commentaires parfaits mentionnaient qu’il n’était pas causant à défaut de dire combien il était taiseux et violent.
Et intolérant, aussi – à tout un chacun. Sans pour autant fermer la porte à quiconque, il avait pour tout le monde la remarque qui blessait, l’insulte facile, le sel parfait qu’il répandait sans aucun problème dans les longues balafres que ses incursions verbeuses pouvaient provoquer chez les autres.

Et pourtant, le café tournait ; et pourtant, la librairie continuait malgré tout de tourner. Il survivait de ça. Voilà bien longtemps que son profil d’escort n’avait pas été consulté assidûment par quiconque. Les demandes arrivaient au compte-gouttes, des femmes, toujours. En véritable homme hétérosexuel, jamais l’Italien n’aurait accepté la demande d’un mec soumis au vice italien.
(C’était si beau, les convictions, encore plus lorsqu’elles ne servaient à rien. En plein latte art, un lapin dessiné pour un gamin serrant son bouquin sous le bras, son téléphone afficha clairement à ses yeux la notification de demande de rendez-vous d’un bleu flamboyant. Et juste après avoir encaissé le petit, Raf accepta en un battement de coeur. )

C’était différent, cette fois.

Peut-être parce que tu le connaissais, et que tes tarifs étaient ce qu’ils étaient. Tu aurais préféré discuter (comme la dernière fois) et établir à nouveau les limites qui avaient volé en éclats (comme la dernière fois). Bouffant sa lèvre à peine réparée, l’inquiétude et l’impatience commencèrent à grimper en lui. Il fit brûler un cookie malencontreusement et laissa s’échapper une tasse en plastique, heureusement vide, sur le parquet de bois récemment ciré.
Il était justement entrain de réparer la connerie et les quelques gouttes au sol – ses derniers clients ayant heureusement mis les voiles et n’assistant pas à cette débâcle – lorsqu’il rentra. « Hm. Bonsoir. » fit le brun en relevant la tête, peinant à se redresser. « Il fait nuit. C’est totalement inutile, vos lunettes… Si vous acceptez la remarque, un ajout bienvenu, presque mielleux, déplacé. Enfin vous faites ce que vous voulez. Installez-vous par là-bas. Il désigna du menton deux sièges entouré de longues bibliothèques Ikéa plus que fournies. Je ferme.  Les livres de gauche devraient vous plaire. Mis à part la troisième étagère en partant de la gauche, mais je doute que vous alliez jusque là bas. J’en ai pour cinq minutes. » conclut-il avant de filer dans l’arrière-boutique.

Effectivement, son arrière-boutique étant aussi son appartement, il prit le temps de se tremper dans le déodorant et le parfum et de mâcher furieusement un chewing-gum mentholé. Pas qu’il soit là pour le goût de sa bouche, il ne fallait pas se leurrer. Refermant derrière lui les toilettes qui lui servaient aussi de salle d’eau, il appuya sur un interrupteur pour laisser les rideaux électriques des façades nord se déplier et  plonger la boutique dans une ambiance un peu plus sécuritaire. Intimiste, tout du moins.

Plus à son aise – comme tout le monde l’est toujours derrière des portes closes – Raffaele alla verrouiller la porte d’entrée avant de s’asseoir à côté de l’autre homme, visiblement plus détendu, son pied contre le sien et un petit sourire délicat aux lèvres. Il ne put s’empêcher, cependant, de souligner : « Je n’accueille pas les clients ici, normalement. »  

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T'es là, face à lui, et tu vois, cette vie, cette hargne, une nouvelle fois dans son regard. Comme si sa seule existence avait toujours été un affront à ce monde. Et tu te reconnaissais, dans le fond de ce regard. Tu avais eu le même quand on t'avais jeté dehors. Et là, alors que t'étais devant ce comptoir, tu esquissais un demi sourire, de celui qui ne dévoile pas ta dentition, de celui étrange certes, mais qui préserve encore un peu de mystère. L'homme était comme dans tes souvenirs, et tu t'appuyais au comptoir, avec nonchalance. Tes précepteurs de l'époque auraient sans doute foutu des coups de bâtons sur tes doigts, si ils t'avaient vu aujourd'hui, et si ils avaient assistés au reste de ta vie. Lorsqu'on a plus rien d'autre que ces règles de bienséance, alors parfois, on décide de se les foutre au cul, parce que c'est pas ce genre de choses qui remplissent l'assiette.

"J'accepte."
Que tu lances, faisant descendre les lunettes sur le bout de ton nez, pour le regarder par dessus. "Mais ça me donne un style, et mes yeux sont extrêmement sensibles à certains éclairages. Mais si ça ne te plaît pas, je peux les retirer." Que tu lances, les repliant, et les glissant dans une poche de ta veste, avant de t'arrêter devant l'endroit qu'il avait indiqué, regardant quelques quatrièmes de couverture avec un petit sourire. Tu en piochais trois, retournant les poser sur le comptoir. "Tu peux me les mettre de côté s'il te plaît ? Je viendrais te payer dans la semaine." Et tu finis par t'installer sur l'un des sièges, croisant élégamment les jambes. Ton regard cherche le sien quand il s'installe face à toi, et t'as ce demi sourire calme, apaisant.

"Ah... Tu as peur de l'image que ça peut donner ? Je comprends."
Ton regard se fait lointain. "Moi aussi à une époque j'trouvais que c'était important de séparer vie privée de la vie professionnelle." Parce que t'avais été une catin à une époque. C'était pas tout à fait la même chose. Et même si des siècles étaient passés, tu n'avais jamais oublié ce par quoi tu étais passé. Tu baisses un instant les yeux. "Tu aurais préféré que je te donne rendez-vous ailleurs ? J'avais pour idée de t'emmener avec moi. Mais on peut aussi rester ici à discuter, moi ça me dérange pas. J'aime bien... Venir ici." Enfin... T'y venais en début de soirée, juste avant la fermeture. Tu t'installais à une table, à l'écart de toutes les autres, et tu commandais du thé, beaucoup de sucre, tu repartais très souvent avec des livres. Puis il y avait eu cette première fois, la découverte de son second métier d'abord, et la soirée que vous aviez passé ensemble. Et son sang... Son sang que tu avais eu l'occasion de goûter à même sa peau. Ce parfum mi salé, mi poivrée qu'avait sa peau, tout ce que tu avais ressenti à son contact. Il y avait une attraction que tu n'avais pas pu t'expliquer. Tu sentais son anxiété, son stress sur le bout de ta langue.

"Je te fais peur ?"
Un murmure profond, rauque, et sans âge qui t'échappes, alors que tu le regardes droit dans les yeux.
 
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Raffaele Amante

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L’homme avait l’air passablement ridicule, avec ses lunettes de soleil en pleine nuit – à moitié seulement, pour dire vrai. Raffaele n’aurait pas pu lui retirer cette élégance hors du temps, à sa manière, cette manière ouverte et décalée (comme un voyageur temporel qui tenterait de mettre en place un lien entre son existence et le monde d’aujourd’hui). C’était ce qui faisait son charme et sa force. Ce qui avait fait accepter l’escort, pourtant peu porté sur les rendez-vous de même genre et sur les corps sans courbes. Ca et les derniers dérapages de leur rencontre. (Une pointe de manque vrilla brièvement l’arrière du crâne du libraire, tandis qu’il s’efforçait de rester concentré sur le moment présent et la liste logique des choses à faire afin de se débarasser de sa peau d’homme de tous les jours)
Les rideaux tombèrent au sol et se verrouillèrent avec un clac satisfaisant aux oreilles, alors que Raf jetait un coup d’oeil aux livres laissés là par son client. « Je vous les garde, aucun problème. On restera ouvert la nuit prochaine, ou dans deux jours dans le pire de cas. De toute manière, on ne ferme jamais avant dix heures sauf cas exceptionnels. » Il le désigna d’un geste du menton : il était, après tout, l’un d’entre eux.

Une fois posé proche de lui, l’anxiété de tout début commença à poindre dans ses veines et sa bouche, laissant sur ses lèvres et sa langue le goût métallique bien trop connu. Agacé par ça, il s’efforça de se concentrer sur autre chose : s’il l’ignorait assez, le tout disparaîtrait sans problème. « Disons plus que je souhaite éviter de mêler mes deux travails, répondit Raffaele avec honnêteté. Il croisa sa jambe gauche sur l’autre avant de reprendre. Je n’ai aucun souci à vous suivre, vraiment. Je sais simplement que les autres n’ayant pas connaissance de cet endroit, je n’y accepte jamais aucune rencontre. Je serais trop inquiet que l’on vienne ruiner tout ce que j’ai pu construire par ici. Les gens. » conclut-il avec un vague geste de mains.
Sans compter que ses clientes les plus fortunées n’auraient jamais mis les pieds dans un endroit où le café était si bon marché et si peu instagrammable – quoi que Raffaele maîtrisât à la perfection le doigt d’honneur en latte art.

Un frisson le parcourut contre sa volonté, son regard plongeant dans le sien avec un air étonné. « Comme pour tout rendez-vous. On ne va nulle part si l’on n’a pas peur de ses clients au moins un peu. Et je suis… j’ai aucune idée des codes de vos rendez-vous. Comme expliqué la dernière fois, je ne prends pas les hommes. » Vos rendez-vous. S’étirant rapidement, son tshirt remontant un peu, il s’excusa : « Je n’ai pas eu le temps de me préparer vraiment, non plus. Si vous avez un peu de temps, je peux aller passer quelque chose de plus… erh… Propre ? »
Après tout, il ne payait pas pour un méditerranéen en jeans et tshirt délavé, un peu trop petit, qui sentait bon le Axe acheté au rabais. Sa conscience professionnelle, car il en avait une, continuait de le narguer à ce sujet. Une autre bouffée d’angoisse remonta le long de sa gorge, la nouant sur son passage. Et il ne réussissait toujours pas à détourner le regard. (Nos rendez-vous)

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Tu sens son regard sur toi, mais tu fais mine de ne pas le voir, il peut être farouche, l'homme, et tu sais qu'il suffit qu'il tombe dans tes yeux pour le voir battre en retraite. Il fallait être délicat avec lui, subtile. Et puis... Selon lui, sans doute, il n'y avait rien entre vous. Alors tu te contenterai d'une soirée légère, à son bras. Un petit sourire amusé étire tes traits, petite nuisance qui avait fait fermé la boutique plus tôt. "Cas exceptionnel" qu'il disait. Cette définition avait tout pour flatter ton égo inexistant. Car si t'avais été du genre fier au début de ta vie, cette fierté là, elle avait été réduite en charpie depuis bien longtemps.

"Merci c'est vraiment urbain de ta part."
Des mots d'un autre temps, d'une autre époque, qu'une existence sans âge. Et tu le savais. Il y avait toujours ce charmant décalage entre toi et ce monde. Ces mots qui suscitaient quelques froncements de sourcils, l'impression délicieuse de n'être comme personne d'autre. Vous étiez posés, en face à face.

"Je comprends, la prochaine fois je te donnerai rendez-vous ailleurs. Je ne ferais jamais rien pour ruiner ton commerce. En plus... On s'y sent tellement bien, dans ce café, c'est un concept vraiment agréable et ingénieux."
Il répondait à ta question, celle que tu avais lâché du bout des lèvres, d'un sourire des plus amusés, et il s'en sortait avec adresse.

"Oh il n'y a pas de codes particuliers tu sais. Et... Pas besoin de te changer ne t'en fait pas, viens avec moi !"
Que tu murmures, touchant juste sa main un court instant pour l'enjoindre à te suivre. Tu te redressais. Sortant par la porte et l'attendant au dehors, avant de le mener avec ton flegme apparent. "C'est surtout pour éviter quelques déconvenues, que je suis venu ici en réalité. Si j'arrive dans un lieu privé je ne peux pas rentrer sans l'invitation du propriétaire. Typiquement... J'serais resté sur ton paillasson." Tu secoues la main. "J'ignore d'où ça vient, mais parfois c'est gênant." Et tu finis par prendre quelques passages, pour atterrir dans un petit restaurant, la devanture est en vieux bois, comme le sont toutes les vieilles échoppes. Il y a des plantes au devant, des tables aussi, et l'on peut deviner, derrière les carreaux colorés, de jolies plantes, une véritable canopée. Tu lui ouvre la porte, et attends qu'il entre.

"C'est tenu par une de mes amies. D'ailleurs... Ces plantes, c'est moi qui les ais sélectionnées et faites pousser. C'est... Un restaurant. Pour toi, et pour moi. Je me suis dis qu'un lieu avec du monde te rassurerai un peu."
Comment lui dire, sans lui dire, que tu voulais juste passer un peu de temps en sa compagnie, le découvrir, pour permettre à cette soif, cette envie, d'être un peu moins forte. Mais aussi parce qu'il te fascinais. Tu refermais soigneusement la porte derrière toi, et la gérante, tout sourire, vous installais déjà, à une petite table, près d'un arbuste aux feuilles pourpres.

"Il paraît que la nourriture est excellente ici. Pardonne moi, je ne suis pas en mesure de donner mon avis là dessus."

 
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Raffaele Amante

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@Ariel Callaghan // 01/MAY/23 // Victoria


Raffaele avait appris depuis leur premier rendez-vous à ne pas se formaliser des différents idiomes et autres formules dont son client pouvait faire usage. Certes, il était à priori bien plus âgé que la plupart des autres personnes qui venaient taper à sa porte – mais la langue tendait à se répéter, au fil du temps, et s’il y avait bien une chose sur laquelle le gars aux bouquins n’aurait jamais tenu rigueur à quiconque, c’était bien sur le niveau de langage. Il fallait dire, pour ne rien cacher, que lui-même se targuait d’un vocabulaire plus que fleuri et empli de surprises… Du genre colorées. Oh, il avait toujours l’insulte à la bouche, mais lorsqu’elle ne sortait plus, tout le reste de son discours était aimablement châtié. Jurait comme un charetier et parlait comme un livre : le portrait que personne ne peut jamais peindre sans attirer quelque ricanement.

D’un geste de la main, chassant la nervosité en même temps que la question, il ajouta : « Pas la peine, vraiment. Vous êtes déjà venu ici, cela ne risque pas de faire… Tâche. Ou de mettre la puce à l’oreille de quiconque, tout du moins. »
Elle était là, la véritable dangerosité sous-jacente, celle qu’il n’avait pas la force de nommer : le regard des gens sur sa vie, pourtant bien gérée comme il l’entendait. Mordant sa lèvre inférieure, il laissa ses doigts caresser ceux du roux au passage juste avant que celui-ci ne se levât. Il attrapa une veste sur le porte-manteau de l’entrée – il y laissait toujours un vêtement au cas où – et le suivit à l’extérieur, écoutant son histoire au rythme de leurs pas. « Je comprends… je crois, marmonna-t-il avec un sourire en coin. Vous avez bien fait. Si jamais il nous faut fixer un lieu pour la prochaine fois, je prendrais soin de donner un lieu public. » Son coeur s’emballa quelques secondes et il eut une grimace incontrôlée. Son corps le lâchait déjà.

Son regard analysa brièvement la facade devant laquelle on venait de le mener. Sans avoir grand-chose à en dire, il tiqua un peu sur le pour moi qui sortit des lèvres de l’autre. Il avait cru bêtement qu’il servirait à ça, ce soir. Qu’il serait récupéré comme la dernière fois, pantelant, le cou à vif, dans un recoin sécurisé où il pourrait ensuite se remettre jusqu’à être présentable. Se dire qu’il finirait, alors, par assumer son véritable rôle d’escort, fit grimper en flèche l’inquiétude et l’angoisse dans son corps.
Malgré tout il afficha un sourire serein ; contre les pensées qui tournaient en boucle entre ses neurones, il laissa passer un instant avant de le suivre et de s’installer en face aussi gracieusement qu’il était possible. « Je vous le dirai, sans problème. Euh… Jolies plantes. » Un rire léger passa ses lèvres, y insufflant toute la légèreté dont il aurait voulu se parer à ce moment précis. Si seulement il pouvait se calmer avec un rire… Attrapant le pichet d’eau à sa disposition, il descendit un verre un peu rapidement – le liquide plus glacé qu’autre chose calmant un peu la scie mordant son âme.  « Je ne suis pas non plus une pauvre fille effarouchée, vous savez, fit-il remarquer avec un air surpris. Public, privé, tant que ce n’est pas au fin fond d’un bois, je pourrais vous suivre n’importe où. » A condition de garder son traqueur GPS allumé. Il passa commande rapidement, d’une voix qui ne transmettait en aucun cas la tension courant entre ses épaules. « C’est un cadre magnifique, en tout cas. Je ne connaissais pas. »

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Et tu le regarde avec une certaine tendresse, celle d'un gars qui était déjà passé par là, à une époque. De celui qui sait, sans en dire quoi que ce soit. Tu secoues la tête, un air neutre sur le visage alors que tu murmures.

"Je ne ferais rien contre toi ou contre ce que tu as construit, je le promet."
Avant de te diriger vers votre destination, et tu le pensais du plus profond de ton coeur. Il y avait un lien étrange entre vous, que tu avais peur de toucher, d’appréhender. Son sang avait eu une saveur toute particulière dans ta bouche, et tu avais peur d'être aussi hideux que n'importe quel prédateur, tu avais peur de le faire fuir. Et... Dans le fond, il aurait eu tellement raison. Un sourire amusé ourle tes lèvres, alors que tu le regarde, la mine joueuse.

"Parfois on est plus en sécurité dans le fond d'un bois, que dans un lieu public."
Que tu susurre, pour lui seul, avant qu'on ne vous apporte votre repas. Un truc à l'allure d'un smoothie pour toi, pour lui, un plat humain. Préparer avec soin par un.e passionné.e. Et tu le savais, tu penchais la tête, vers lui. "Cette soirée est... Une sorte de test pour moi. Il s'est passé un imprévu, depuis notre dernière soirée." Tu sirotes un peu de ton smoothie, laissant le sang et les différentes épices qu'on avait mixé à cette matière première, imprégner ton palais. Tu ne pouvais plus manger depuis longtemps, ton estomac se rebellait toujours et tu finissais la gueule dans la cuvette. ça s'était passé une paire de fois dans tes jeunes années. Mais voilà, le sang sur ta langue était beaucoup moins aromatisé, beaucoup moins agréable en bouche que le souvenir que tu avais, et tu avais l'impression d'être un toxicomane à la recherche de sa prochaine dose. Tu léchais tes lèvres, beaucoup plus rouges, désormais.

"Le soucis, c'est que depuis que j'ai goûté à ton sang, tout le reste m'a l'air fade, pas vraiment incroyable. Et je n'arrive pas à me sortir, ni le goût, ni le regard du propriétaire de la tête."
Tu fais tourner le verre dans ta main, observant à travers le verre la texture. L'allure. "Avant je raffolais de ces créations, je m'en offrais souvent. Mais c'est le même problème, c'est toujours le même problème." Que tu murmure dans un souffle, emplit d'une certaine lassitude. "Accepte-tu de me fournir encore de temps en temps en... Smoothie ? Si ce n'est pas le cas, je m’accommoderai, je te demande juste un service, libre à toi de le refuser quand tu veux." Et ta main se glisse jusqu'à la sienne un moment, se posant sur son bras, contact délicat. "Dans tous les cas, que ce soit un refus ou un "oui"... Je ne doute pas de passer un agréable moment en ta compagnie." Tes doigts quittent ce délicieux poignet au creux duquel tu sens les pulsations cardiaques, il ne fait aucun doute que tu intégrerait ce rythme délicieux à ta prochaine composition. Tu n'en dirais rien, comme toujours. Tes inspirations étaient diverses variées. Tu piochais des notes, des rythmes, dans la musicalité de ton quotidien. Ton regard, effronté, croise le sien, même plus, il perce la carapace pour voir au travers.
 
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@Ariel Callaghan // 01/MAY/23 // Victoria


Il y avait des choses qui mettaient Raffaele en rage : ces gens qui étaient heureux d’écouter le bruit de la pluie pour s’endormir. Les mauvaises interprétations d’une chanson qu’il adorait. La porte qui se refermait sur ses doigts. Son corps fébrile, tributaire des battements en rafale – tir-mitraille – d’un coeur inconstant qui trébuchait plus souvent qu’à son tour. Il s’emballait pour ne rien dire et tombait pour pas grand-chose de plus, un rythme erratique à suivre pour tenter de rattraper les conneries qu’un cerveau n’arriverait jamais à décrypter. Le corps humain était certain de pouvoir se calquer sur son rythme, mais il avait tort, et le libraire passait tout son temps éveillé à tenter tant bien que mal de combattre par la droiture les errances de ses membres et de son palpitant. S’il avait une âme, ce dont il doutait, elle était très certainement hyperactive et assise sur ce trône en son sein, centre de commandes des conneries.

On ne se mettait pas à avoir des ratés pour un vampire, et pire, pour un client. La nature de ce dernier s’était assez vite révélée lors de leur première rencontre en privé, première entorse à une liste de règles strictes que le brun n’aurait jamais pu de toute manière suivre. Il en suivait… La moitié. Les autres étaient promptement oubliées. Et s’il avait eu encore quelques doutes et s’était persuadé que le jeune homme en face de lui – sa beauté surréelle lui retirant les quelques années qu’il avait certainement en plus – le fait que le liquide dans le tumbler en verre que l’on apporta ait la couleur exacte du sang aurait de toute manière achevé de le convaincre. Aucun smoothie n’aurait pu ressembler à cela, peu importe ce que l’on y mît : ce n’était pas la couleur, atteignable d’une certaine manière, c’était la texture, l’odeur. Elle flotta jusqu’aux narines du libraire, qui baissa la tête sur son plat. « Un imprévu ? »

Sa fourchette se planta dans sa nourriture, pensivement. Son regard plongé sur son assiette, il n’en écoutait pas moins les mots sortant de la bouche de son client. Ce fut sans doute ce qui lui permit de rester concentré et de ne pas lâcher une ribambelle de jurons. (Et toujours ce coeur s’emballant au rythme des douceurs égrenées par l’autre) Leurs mains se retrouvèrent pour se toucher un bref instant sans qu’il ne levât le regard, sa fourchette ridiculement plantée et figée là. La question méritait que l’on s’y penche. « Euh…. » fit Raffaele, laissant la syllabe traîner autant que nécessaire.

Il jeta un regard à son propre verre, rempli d’un liquide qui, heureusement, semblait lui être du vin ? Ou alors il s’agissait très clairement d’urine diluée, ce qui posait de sérieuses questions sur la tenue de cet établissement. Il s’empara du verre et le porta à ses lèvres en silence, cherchant au mieux à ne pas froisser l’homme en face. (Il avait vu son visage dans ses rêves et dans le manque, les premiers jours, les si longues nuits. Il n’en dirait rien.) Avala sa salive et une gorgée du breuvage, penchant la tête. « Soyons honnêtes : vous me donnez combien de temps ? » finit-il par lâcher, son regard croisant le sien par-dessus le verre. Un frisson le parcourut, indétectable – pensa-t-il. « Combien de temps avant que je n’y passe ? »

Il prit une autre gorgée de sa boisson, avant de lâcher simplement. « Je ne vais pas vous faire payer pour ça. Mais il faudra s’arranger pour… Trouver le temps. » admit-il sur un murmure, un soupir presque gêné. Peut-être étaient-ils plusieurs autour d’eux, capable de l’entendre !

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Tu regardes ton verre, tes mains, alors que tu sirotais ton verre. Les épices se révélaient, les unes après les autres à tes papilles. Oh... Les gens qui venaient là et qui savaient... Imaginaient sans mal ce qui se trouvait dans ton verre, les autres... Hé bien les autres se persuadaient sans mal que c'était un jus de betterave-grenadine. Les gens étaient forts, pour s'auto persuader que le surnaturel n'existait pas. Que vous n'étiez qu'une élucubration fumeuse de quelques esprits malléables et faibles. Mais vous étiez réels. Vous existiez, et non pas juste dans les méandres des subconscients. Toi aussi à une époque, tu pensais que ce monde n'existait pas, que ces créatures n'étaient pas. Et pourtant... Pourtant t'avais sauté à pieds joins dans cette réalité, et tu ne le regrettai pas. De toute façon ton autre choix c'était quoi ? Te pendre ? Une mort dans tous les cas, une mort qui t'avais offert une renaissance. Loin de la fange dans laquelle tu avais plongé, il y a bien des années de là. Et te voilà, encore debout, alors que ta lignée de naissance s'est éteinte depuis bien trop longtemps. Que les ducs d'Ormonde sont tombés dans l'oublis, te voilà toi, victorieux.

"Un imprévu." Que tu lâches, avant de lui expliquer. Cette soif qui n'avait été totalement étanchée que par son hémoglobine à lui, ces sangs qui n'avaient pas ce goût aussi riche sur ton palais. Mais tu t'y accommodera, tu n'auras pas le choix. Ta déclaration jette un froid, mais il y a certaines choses qui doivent être dites. Ton regard se plonge dans le sien, droit dans ses prunelles, alors qu'il est là, verre de vin à la main, l'air totalement détaché, du moins, si tu laisses son parfum se déposer sur ta langue, tu devine sans mal sa crainte.

"Tu ne mourras pas. Enfin... Pas de ma main. La seule chose que tu risques, c'est de changer, à cause de mon venin."
Tu hausses les épaules. "C'est ça qui fait que c'est si bon de se faire mordre." Que tu murmure, et t'as une boule dans le fond de la gorge. "Je t'ai dis. Je ne ferais rien pour te porter préjudice Raffaele. Et j'ferais tout pour que ça n'arrive pas. Quitte à ce que nous espacions ces rencontres. Si il y en a... Et si j'ai ton autorisation pour faire de toi ma pomme de sang. Aucun des miens ne lèvera la main sur toi alors... Pourquoi tu penses que tu vas y passer ? C'est dangereux selon toi de me cotôyer ?" Au moins il semblait conscient de la réalité. Ce qui était pour toi quelque chose de rassurant. Un sourire amusé étire tes lèvres fines, alors que tes doigts reviennent s'accrocher aux siennes. "Tu fais payer ta compagnie mais pas ton sang ? Tu sais qu'il ne servira qu'à moi et qu'il ne sauvera personne trésor ?" Que tu murmures dans un souffle, ta voix se faisant délicieuse à l'oreille, comme tu sais si bien le faire. "Tu aurais tort de ne pas me faire payer un max. Me saigner à blanc." Que tu lâches dans un petit rire, revenant finalement à ta boisson. "Je peux venir de jour comme de nuit. Ton heure et ton moment sera le mien."
 
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@Ariel Callaghan // 01/MAY/23 // Victoria


« Vous pouvez me jurer qu’y a jamais eu d’accidents ? » lâcha l’humain aux doigts crispés sur le verre, si fort que lorsqu’il le reposa la marque de ses empreintes digitales y resta imprimée quelques secondes de trop. « J’ai vu des films, j’ai lu des bouquins et j’ai été sur internet. Je suis prêt à ne pas totalement tout croire des bêtises que l’on peut trouver, mais… Vous n’allez pas me faire croire qu’il n’est jamais arrivé de malencontreux dérapages à qui a endossé le rôle que je m’apprête à endosser ? » Une autre gorgée lui permit de finir le verre. Comme sorti de nulle part, on vint lui resservir sans aucun bruit. Essayait-on de le faire finir entièrement pompette ? Dommage, il tenait plutôt bien l’alcool – tant qu’il avait assez de sang sain dans les veines pour contrebalancer, comme on ne disait pas.

Au moins la nourriture était-elle bonne. Tout en l’écoutant, instinctivement, l’homme sentit ses propres barrières se mettre à glisser : la conjugaison du vin et des murmures qui glissaient jusqu’à ses oreilles à n’en pas douter. C’était...Ca aurait du être terrifiant. Mais Raf n’en avait rien à foutre, présentement : sa garde était baissée, obnubilé qu’il était par l’homme en face de lui. Sa résistance intérieure tenait encore bon… mais pour combien de temps ? Il se concentra sur le goût dans sa bouche en essayant de reprendre pied – tout en sachant pertinemment qu’il se noyait de plus en plus dans une mélasse infâme au fur et à mesure de ses respirations.

« Déjà, c’est nul comme nom.. » fit-il en agitant vaguement sa fourchette. La tension dans ses épaules ne s’était pas tout à fait libérée. Il ferait avec. Ses yeux glissèrent jusqu’à ceux d’Ariel – l’impression de se noyer, là encore, toujours plus forte. Et sa gorge se nouait et ses pieds étaient lourds et sa voix se brisait et les mots n’en sortiraient jamais plus. Pouvait-on décrire la couleur de ces iris, fleurs épanouies devant lui, sans arriver à toucher du doigt la débilité flagrante des écrivain.es de bouquins peu lus dont les descriptions faisaient dans le rutilant et passait sans problèyme de la pierre précieuse au ciel le plus riche.
Sa bouche était sèche : trop sèche. Une chaleur diffuse était née au creux de son coeur, au coeur de sa gorge, se diffusant en lui sans que l’alcool n’y soit pour quelque chose – et le voilà muet, par Dieu !

L’alcool le sauva. Refuge terrible aux murs inconstants, il ferait l’affaire dans les prochaines heures – le futur lui en voudrait, le lendemain, à six heures. « J’accepte. Je suis en bonne voie pour accepter, en tout cas. Il n’y a pas besoin de me convaincre… De trop. » Le rire qui s’échappa de sa gorge manquait singulièrement de souffle : tout son corps tendu réclamait l’autre présence, pourtant encore si proche.
Tout en mordant sa lèvre inférieure, jeu de ses dents émoussées, il poussa un soupir entre le soulagement et la crainte évanouie. « Je ne vous ferai pas payer pour ça. Il n’y a aucun moyen que j’ai de vous faire passer ça en note de frais. Considérons que j’en retire le bénéfice de rester en vie. Je ne fais pas ça pour l’argent. »

Son verre était vide. Son assurance, déjà, tanguait. Avec un raclement de gorge il se concentra sur le plat, grattant nerveusement l’intérieur de son poignet où sa montre, celle qu’il portait au travail, l’éraflait un peu plus tous les jours.

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