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(1730) - Dark Star ft Eli'

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Vampire
Ariel Callaghan

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Représentation : (1730) - Dark Star ft Eli' Run-hbo-domhnall-gleeson
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Dark Star
Ariel &  @Elspeth Somerset   
Follow me into the endless night
I can bring your fears to life
Show me yours and I'll show you mine
Meet me in the woods tonight


Le calme, la quiétude, c'était ce que tu recherchais à chaque fois que tu pénétrais dans cette forêt. L'invité, l'étranger dans ce lieu improbable. Tu avais quitté votre nid assez tôt. De ton vivant, on t'aurait sans doute traité de "folle" mais aujourd'hui, il n'y avait plus personne pour te faire vivre le calvaire. Le premier qui s'y risquait avait droit, primo, à ton courroux, deuzio, à celui de ce maître providentiel. Ce créateur qui pouvait raser un village en un claquement de doigts. Un simple pantalon cintré, noir, une chemise bouffante parée de dentelle t'arrivais jusqu'au bout. Le dernier bouton, au niveau de la gorge, qui fermait ce vêtement, était paré d'un bijou de nacre. T'avais passé la plupart de ta vie dans la misère, aujourd'hui, tu étais mis hors du besoin. On aurait pu croire que tu prenais goût à ce luxe. Il n'en était rien. Ces années de disettes t'avais appris l'humilité. Un discret voilage cachait ton visage, et cette parure, cette parure de bijoux, ultime relique d'une famille qui n'avait pas voulue de toi, pendait encore à ton cou. Secrètement... Tu leur souhaitais cent ans de malheur. Une malédiction aussi rude que celle qu'ils avaient jetés sur toi.

Tu allais souvent dans cette forêt pour jouer. Tu n'avais pas droit aux habituels compliments que tu ne savais recevoir. Tu jouais bien oui. C'était un fait. Tu avais su très vite, et tu avais fais le bonheur de tes professeurs. Mais tu aimais jouer dans l'intimité. Parfois, tu le faisais pour ton créateur. Certains soirs. Tu t'amusais à jouer quelques sonates de ta composition. Aujourd'hui, c'était une flûte traversière qui égrainait les notes, sous l'effet de tes doigts et de ton souffle assuré. Tu devais donner un drôle de spectacle, voile sur le visage, couronne de fleurs sauvages dans la tignasse, mains garnies d'un vernis d'un noir d'encre, bijoux cliquetant, selon tes mouvements à tes poignets. Tu portais des bottes lacés, délicates, aux pieds. Les talons étaient sans doute un peu trop hauts pour un homme. Mais en réalité tu t'en fichais. C'était toi, ton vrai toi, et plus personne ne pourrait l'effacer de l'histoire. Et c'est cette rage de vivre, cette colère et cette fierté d'être soi, qui transparaît dans tes notes, alors que tu pianotes avec soin. Comme apaisé, lavé de cette émotion qui te bouffe régulièrement, tu te stoppe, un bruit t'as tiré de ton monde, de cette petite bulle ouateuse dans laquelle tu aimais te réfugier. Relevant les yeux, ton regard se fixe vers une direction. Tu n'as qu'à humer l'air, parmi les odeurs des animaux de la forêt, il y a une odeur bien spécifique. Et c'est une voix douce, mais claire, qui s'élève de tes lèvres.

"Tiens... On se croirait dans un vieux conte... Amusant. Approche... Petite sorcière, au lieu de te cacher."
Ton regard pâle transperce ce buisson, à l'endroit même ou la petite se trouve. Tu peux évaluer son âge, son potentiel magique. Tu sens tout ça sur le bout de ta langue. Tu portes la flûte une nouvelle fois à tes lèvres, entamant une musique enchanteresse, languissante.
 
(c) princessecapricieuse
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Elizabeth Somerset

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I'll look out for your life as if it were mine,
Through the wind and the ice.
D
ark
Star
(cerca 1750)
Les bois. L’odeur de l'humus encore humide. La vision des clochettes tout juste sorties de la terre gorgée des bienfaits du soleil. Le petit bois mort qui craque sous les pas. Le lierre qui grimpe sur les troncs et invite à la danse, le chant des oiseaux et du vent, le sourire malicieux du renard qui repart à la chasse aux mulots. Les bois. Elle aimait les bois, Elspeth. Bien plus que tout au monde, même si elle aimait aussi la couverture colorée sur son lit et sa petite poupée, et l’odeur de la soupe qui cuit dans le chaudron avec un peu de lard. A l’idée de la nourriture, elle sort de sa poche un petit morceau de quignon de pain, dans lequel elle mord avec application. Elle est maigre, c’est un fait, mais de la maigreur que possèdent les enfants de son âge. Pas qu’elle soit mal nourrie, mais sa grand-mère est stricte sur la diète. Les temps sont difficiles en ce moment, apparemment. Elle ne comprend pas tout, bien sûr, mais elle en sait juste assez pour savoir que des affaires retiennent ses parents ailleurs - comme toujours. A quoi ressemble sa mère, ça, elle se le demande souvent. Une pécheresse, grogne sa grand-mère, et voilà Elspeth à froncer les sourcils tout en se léchant les doigts, parce qu’il y reste des miettes. Ça veut dire quoi, au juste, pêcheresse ? Enfin. Elle se fige, tend l’oreille. Sourit soudain, grandement. Les revoici !

Depuis quelques jours, elle parvient à déjouer l’attention de son affreuse vieille pour aller gambader. Son oncle étant absent, il manque de gens pour lui courir après et, du haut de ses 6 ans, la petite est agile. Il y a deux semaines, elle s’était cachée dans un panier tressé à destination du village voisin. Jean, l’homme venu chercher l’objet, et ses acolytes ne s’étaient pas formalisés sur le poids et l'avaient découverte qu’à la moitié du chemin et uniquement parce qu’elle avait éternué. Une bête erreur, qu’elle était prête à ne pas reproduire la prochaine fois. Mais revenons au sujet.
Les bois. Sa grand-mère l’y a emmené quelques fois, pour cueillir des champignons. Elle se souvenait qu’elle avait adoré et qu’elle s’était sentie chez elle à chaque fois - bien plus que dans cette bicoque qu’elle ne supporte pas, ou tout est austère - aussi austère que sa grand-mère. Vieille bique, disaient certains villageois. Elle ne pouvait pas leur donner tort. Enfin. Les bois. Elle y était retournée, parfois - elle avait même trouvé une aile de libellule, qu’elle avait conservée comme un précieux trésor. C’était en outre proche de la maison mais elle ne savait pas pourquoi sa grand-mère ne voulait pas qu’elle y aille toute seule. Des contes à base de monstres lui avaient été racontés mais elle n’était pas folle, Elspeth. Si les monstres avaient faim, il suffisait de leur donner à manger. Bon, d’accord. L’avant-veille, elle s’était perdue. Elle avait eu peur, jusqu’à entendre une jolie musique et c’était à ce moment-là qu'un des bûcherons l’avait retrouvée. La musique s'était tue, mais elle savait ce qu’elle avait entendu. Peut-être était-ce le monstre ? Mais aucun monstre ne pourrait faire de musique aussi jolie. Alors, la veille au soir, elle avait caché son fruit et la moitié de son pain. Elle avait aussi chapardé un petit peu de fromage ce matin, avant d’attendre l’heure de la sieste. Elle s’était battue contre le sommeil, avait attendu longtemps que le silence se fasse, avant de quitter sa couverture et sortir sur la pointe des pieds. Passant devant la porte ouverte de sa grand-mère, elle avait observé la vieille dormir d’un sommeil lourd, ronflant même. Parfait. Elle avait interdiction de sortir, tant pis. Elle voulait savoir. Et puis, les bois continuaient de l’appeler. Et puis, elle aurait bientôt 7 ans.

Elle resserre sa petite étole, revérifie encore qu’elle n’a rien oublié dans son sac à merveille - la nourriture, et son cadeau - avant d’entrer dans les bois sans un regard en arrière. Une bourrasque de cheveux a joué plus tôt avec ses boucles, et la voilà décoiffée. Elle n’en a cure, Elspeth, même si grand-mère passe son temps à lui dire qu’il faut être présentable. Elle est de toute façon tombée en chemin, alors. Elle ressemble désormais plus à une créature des bois qu’à autre chose, avec ses genoux un peu marron, sa robe tachée, ses mains égratignées. Même si ça la pique un peu, c’est tant mieux, se dit-elle. Si le monstre la voit, peut-être pensera-t-il qu’elle est comme lui. Ça lui donnera une raison de moins de la croquer.
Elle a marché, longtemps. Reconnaissant le chemin que le bûcheron a pris la dernière fois, elle a bifurqué, a guetté tous les bruits. Y allant à l’instinct, elle a bien sûr fini par se perdre … Mais c’était exactement ce qu’elle cherchait. Parce que parfois, c’est en se perdant que les miracles s’en viennent.

Elle sourit grandement, Elspeth. Elle a reconnu les notes. C’est un nouvel air, mais la musique la prend toute entière, alors, elle avance. Elle sent son coeur bondir au rythme des notes, de peur et de surprise au départ, mais elle continue quand même, un peu fébrile. Il est là ! Elle essaie de rester discrète, Elspeth, parce qu’elle ne veut pas lui faire peur. Heureusement, il y a un buisson. Elle essaie de s’y cacher, ne bouge plus, retient son souffle. Elle n’a pas vu son visage, encore. Mais soudain, la musique cesse. Elle a envie de sortir comme une fusée pour le regarder, lui dire de ne pas avoir peur et de continuer, mais c’est une voix qui l’en empêche. Une voix douce, avec un accent léger, une voix invitante. Et la musique reprend, languissante. Elle ne réfléchit pas Elspeth. Elle finit par se relever, brosse un peu ses genoux de ses mains, et sort. Des branches et des feuilles dans les cheveux, elle se fige net à la vision qui la traverse, et elle sent son coeur s’envoler.
La, devant-elle, se tient la plus belle personne au monde et, du haut de ses 6 ans et demi, elle se demande soudain si les adultes n’ont pas confondu le monstre avec une autre peur.

Comment avez-vous su ? Elle demande, par-dessus la musique, restant quand même à distance, un peu, tout en le détaillant. Ses yeux s’accrochent sur le bijou de nacre qui ferme sa jolie chemise, et bien sûr sur la parure scintillante qui la met un peu mal à l’aise parce qu’elle n’est pas habituée à tout ce faste. Qu’est-ce que c’est joli, elle se dit, avant de revenir sur son visage voilé. Non, se dit-elle. Ça ne peut pas être un monstre. Ou alors, il est vraiment très doué pour se déguiser. Mais ses yeux s’accrochent sur la couronne de fleurs et la voilà livide. Maintenant, elle en est sûre. Elle est tombée dans le repaire du dieu de la forêt.
Je vous ai entendu jouer, l’autre jour. Elle reprend, mal à l’aise quelque peu à l’idée d’avoir perturbé l’esprit protecteur des lieux. Grand-mère m’a dit qu’il y avait un monstre dans la forêt mais je voulais voir quand même. Mais vous n’êtes pas un monstre. Les monstres ne savent pas faire de couronne de fleurs. Elle se tait, se mordille un peu la lèvre. Hésite. Fini finalement par s'avancer, relevant le menton, la tête droite, avant de demander, d'une voix un peu plus douce, ses yeux scintillants d'une nouvelle manière. Vous êtes l'esprit de la forêt, n'est-ce pas ?

MADE BY @ICE AND FIRE.
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Ariel Callaghan

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La musique, cela avait toujours eu le don de t'apaiser, tu avais été fasciné gamin, par la manière de faire, tu avais appris, et tu faisais l'enchantement de tes professeurs. Tu avais même un début de réputation quand on t'avais expulsé de chez toi. Quand on avait effacé ton existance réelle de cette terre. Tu n'étais plus personne, tu n'avais plus de nom, qu'une ombre parmi tant d'autres. Qu'un anonyme dans une foule. Et tu te souvenais encore de la douleur ressentie, des notes que tu sortais de ta lyre à cette époque. Parce que tu étais parti avec. Avec le temps, tu avais préféré la harpe, qui était un instrument plus difficile à transporter, mais plus confortables. Tu avais passé quelques années à perfectionner ta pratique dans d'autres instruments. Tu savais qu'après une longue journée, ça apaisait ton sir autant que ça te calmais. Tu t'étais amusé à décortiquer chaque morceau qui passait à tes oreilles.

Parfois tu songeais au bruit des pas de ton sir, aux bruissements de jupons, au cliquetis de ton bijou, et tu t'amusais à ajouter des notes similaires à ton petit récital. Tous ces sons dont la nature se dotait, tu les happais et les intégraient parfois à ton morceau. Le rythme des battements de coeur de ton précédent amant, le pépiement des oiseaux. Et tu souffle, tes doigts pianotant pour tirer une mélopée attirante pour la petite souris qui t'observait à travers les fourrés. Puis les bruits de son petit coeur d'oiseau, à elle, ces notes basses, discrètes. Joueur de flûte de Hamelin assumé, tu ne la plongerait pas dans les eaux sombres du fleuve cette petite. Tu avais toujours trouvé ce conte morbide. Mais effectivement, tout travail mérite son dû. Et si c'était pour éduquer les générations futures en les traumatisants, alors autant ne pas aller par quatre chemins. Ultime note soufflée qui vient mourir au bout de tes lèvres alors que tu reposes ton instrument, tu observes cette petite fée facétieuse. Elle ressemble à un de ces lutins dont les contes sont garnis. Elle a quelques feuilles et quelques branches dans ses cheveux, et alors qu'elle s'approche, tu ne peux t'empêcher de retirer un branchage d'une de ses mèches de cheveux, tirant délicatement dessus, alors que ta flûte vient reposer juste à côté de toi.

"J'ai entendu ton coeur battre comme celui d'un petit oiseau et..."
Tu entrouvre la bouche, humant l'air, et laissant toutes les saveurs se déposer sur ta langue. Un sourire mutin sur tes lèvres. "Quant à ta magie... Je l'ai senti sur le bout de ma langue." Et tu pourrais la darder comme celle d'un serpent, les nouveaux nés font toujours ça. Toi... Tu ne fais plus parti de cette catégorie, tu es parvenu à dompter tes instincts primaires. Le prédateur est enfermé dans une gangue tout au fond de ta personne. Et tu souris devant le courage de la gamine. Il fallait combattre son instinct. Aller à l'encontre pour s'approcher d'un prédateur, d'un monstre, comme le disait sir bien sa grand mère. Car c'était ce que tu étais. Une créature qui hantait contes et cauchemars. Un être qui te repaissais de sang. Si à une époque cela t'avais fait peur, désormais c'était autre chose. Tu étais qui tu étais. Un calme et une sérénité incroyable émanait de toi.

"Il y a bien des monstres tu sais mon enfant. Certains se cachent derrière les plus beaux des visages. Il ne faut pas te fier à tes yeux, non, car ils peuvent être trompeurs. As tu entendu parler des kelpies ? Ils peuvent prendre l'apparence de magnifiques chevaux, mais ils ont noyés bien des personnes avides. Peut être suis-je un monstre, peut être n'en suis-je pas un."
Et tu restes installé nonchalamment sur ton siège improvisé. "Ce que je peux te dire, c'est qu'aujourd'hui, tu ne risques rien, je t'en fait la promesse, petite fée." Et elle s'approche, la gamine, menton bien haut, l'assurance que seuls peuvent posséder les jeunes esprits de ce monde dans le regard. Et cette posture t'arraches un rire doux, alors que tu retires délicatement ta couronne de fleurs pour la lui poser sur la tête.

"Qu'est-ce que je suis et qu'est-ce que je ne suis pas... Je viens souvent jouer de la musique en ces bois, elle se mêle bien au lieu. De là à être un esprit de la forêt ? Je ne suis pas sûr d'entrer dans cette catégorie."
Non... Toi tu étais de ces créatures nocturnes, ces ombres glauques qui faisaient battre les coeurs plus vite, de ces créatures qui se délectent de sang et de la vie des autres. On était loin de Pan ou d'Artémis. Tu remontes doucement ton voile, laissant apercevoir tes yeux d'un bleu qu'on pourrait -presque- qualifier de surnaturel, ta chevelure semblant fait de filaments de cuivre. La première année, les transformations avaient étés autant psychologiques que physique, comme si ton corps s'adaptait à ce nouveau caractère. Il y avait un petit "quelque chose" qui avait le don de donner confiance aux gens. Mais toujours cette méfiance en fond, comme un cor d'alerte de l'instinct primaire profond.

"Je m'appelle Ariel. Et toi petite fée ?"


 
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