I look in the rearview mirror, she looks a lot like me (Elizabeth Somerset)
Aaron Donovan
Garou
Représentation :
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On lui a beaucoup parlé de cette librairie. Esotérique, certes, ce qui déjà l’intéresse en soi, mais on lui a aussi vanté un rayon médical de qualité. La propriétaire des lieux semble posséder des ouvrages d’une grande rareté, le genre qu’Aaron a peut-être eu entre les mains durant ses études de médecine, mais dont il ne reste plus beaucoup d’exemplaires. Cela, sans parler de l’espèce de Cabinet de Curiosité qu’abrite l’endroit. Or, Aaron est curieux de nature, chose accentuée depuis sa transformation en Raton-garou. Évidemment, si on lui parle d’une librairie étrange et merveilleuse, comment voulez-vous qu’il résiste à l’appel de la curiosité?
Ceci étant dit, il a un travail à faire et une vie sociale relativement chargée (d’autant plus dernièrement, depuis qu’un certain Paladin est entré dans sa vie), ce qui l’a obligé à repousser sa visite à la librairie de quelques semaines, à sa grande frustration. L’écossais n’est pas particulièrement quelqu’un de patient de manière générale, même s’il sait très bien l’être quand la situation l’exige. Là ce n’est pas le cas, on le force à la patience et ce n’est pas du tout la même chose. C’est comme lorsqu’il doit attendre les résultats du labo alors qu’il sait déjà pertinemment ce qu’il a trouvé…Mais passons.
Enfin, il peut se rendre au Globe Trotter. Sa soirée est libre, et même s’il aurait mieux fait d’attendre un jour de repos pour pouvoir prendre son temps à parcourir les rayons, son impatience a eu le meilleur de sa résolution. Il n’a même pas pris le temps de passer chez lui pour se changer avant d’y aller, filant aussi vite qu’il le pouvait vers l’El Dorado littéraire qui l’attend. Il prend quelque minutes à observer et admirer la devanture, finissant par rentrer en sentant la première goutte de pluie sur sa joue, lui rendant animation.
A peine est-il entré, cependant, qu’une odeur lui assaille les narines trop sensibles. Vampire. Eurk. Evidemment que ses collègues n’ont pas pu le mettre en garde, ils ne peuvent pas savoir, les pauvres. Heureusement, il a toujours sur lui son produit aidant à filtrer les odeurs de cadavre un peu trop en décomposition sur les scènes de crime et il en applique un peu juste sous son nez. L’odeur d’eucalyptus lui envahit le nez et si ça reste désagréable d’avoir une odeur aussi forte juste sous les narines, c’est plus vivable. Ceci fait, il fait quelques pas dans la librairie, attrapant un livre au hasard, le feuilletant distraitement. Il entend la voix de la propriétaire des lieux s’approcher et déjà son cerveau a comme un raté. Comme si on tirait sur un muscle trop longtemps inutilisé. Le brun pose sa lecture avant de relever le visage de l’ouvrage et d’avoir l’impression que son coeur s’arrête dans sa poitrine.
Non.
On lui a pourtant dit…
Ca ne peut pas…
Et pourtant, ce visage, il ne le connaît que trop bien, l’as bien trop souvent dessiné pour qu’il puisse un jour l’oublier.
Le livre dans ses mains tombe au sol tant elles tremblent d’émotion.
“...Mama…?”